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La coordination nécessaire des préparations physiques footballistiques juxtaposées !

  • Photo du rédacteur: xavierblanc
    xavierblanc
  • 19 sept. 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 1 sept.


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Dans le souci de performer plus fort, plus vite, plus longtemps, les joueurs s'entourent de plus en plus de spécialistes. C'est ainsi qu'ils font appel à des préparateurs physiques footballistiques (PPF) personnels censés leur apporter le plus pour gagner leur place footballistique et/ou la maintenir. Pourtant, il revient à leur club de leur fournir les prestations techniques, tactiques, physiques, psychiques, médicales, prophylactiques nécessaires pour performer. Mais comme ces prestations sont normées sur l'équipe et qu'elles sont imposées, ou dans une moindre mesure proposées, plutôt que choisies, il est possible qu'elles ne satisfassent pas et ne conviennent pas complètement au joueur.


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Il suffit donc que celui-ci veuille se développer plus intensément ou résoudre un déficit physique supposé ou avéré pour qu'il cherche des solutions externes à son club. En effet, il semblerait que nos footballeurs aiment à tel point le dicton « l'herbe est (toujours) plus verte ailleurs » qu'il ait force de loi. Or, si j’écris vrai, cette manière de faire n'est pas sans poser quelques problèmes de coordination dans la préparation physique footballistique qui peuvent même potentiellement se retourner contre les joueurs.


J’identifie ici deux situations distinctes de juxtaposition de préparations physiques footballistiques qu'il s'agit alors d'accorder ou de bien coordonner. La première comprend des préparations physiques footballistiques collectives et individuelles simultanément parallèles, dont les stimuli s'additionnent dans le même momentum. La seconde prend la forme de préparations physiques collectives et individuelles qui se suivent temporellement séquentiellement, à l'exemple de préparations physiques individuelles qui « préparent » les phases de préparation d'équipe.


Récemment, j’ai sollicité un technicien très respecté d'un club de ligue nationale pour qu'il intercède auprès de l'entraîneur de la première équipe afin de discuter d'un suivi individuel pour l'un de ses joueurs. Bien qu'il ait approuvé la nécessité de ma demande pour le joueur en question, ce technicien m’a conseillé d'effectuer ce suivi personnalisé de façon confidentielle en passant outre toute demande d'autorisation. Ce conseil est très représentatif de la manière de faire du milieu. Cependant, je doute fortement que ce non-dit footballistique soit bénéfique pour le joueur. En effet, comment voulez-vous qu'un PPF personnel calibre correctement les charges de son entraînement sans savoir, ou en devinant vaille que vaille, qu'elle est celle de l’équipe de son joueur ? De même, comment le staff de l'équipe peut-il monitorer correctement les charges d'entraînement pour amener les joueurs à une forme physique adéquate pour le match à venir si ceux-ci s'entraînent secrètement en parallèle ?


Il est aujourd'hui accepté, voire souhaité et généralisé, dans le monde du football que les phases de préparation d'équipe soient précédées par des phases de préparation individuelle. Cela vide de substance et brouille les préparations physiques d'équipe. Cela signifie aussi que les joueurs ne se régénèrent jamais vraiment. Indépendamment des compétences des PPFs personnels, la réalité physiologique veut que ce n'est pas en 2, 3 semaines que des adaptations physiques chroniques peuvent s'acquérir. Dans cette logique, il n'y a rien de pire en termes de préparation physique footballistique qu'un joueur qui commence une préparation d'équipe en pleine forme momentanée ou, à l'inverse, fatigué. Les valeurs de ses tests de forme seront alors complètement faussées, rendant très difficile le paramétrage de son entraînement physique et le suivi de sa forme.


Pour que les joueurs progressent, il est nécessaire que tous les stimuli d’entraînement se juxtaposent harmonieusement en type et en calibrage de charge pour générer des effets positifs. En effet, les corps détestent devoir s’adapter simultanément à des logiques et des philosophies d’entraînement physique différentes, non coordonnées et non-concertées selon les principes « aller partout, c’est aller nulle part » et « il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va » de Sénèque.


Plutôt que de se cacher la tête dans l'herbe et dans l’intérêt des joueurs, les clubs devraient alors être ouverts à collaborer avec des PPFs personnels. Le but est de créer une situation gagnant-gagnant pour le joueur et le club. Cette collaboration devrait avoir pour socle la définition d'un PROJET-JOUEUR dont le contenu définirait les priorités, les axes de développement et les responsabilités des PPFs concernés. Le but final est que le joueur ne devienne pas la variable d'ajustement de ces entraînements parallèles simultanés, ce qui peut expliquer les blessures ou les fluctuations inexplicables de forme. 

 
 
 

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