L'entraînement de la mobilité footballistique !
- xavierblanc
- 24 janv. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 mai
Selon le concept de biotenségrité, un excès de tension réduit et rigidifie la gestuelle footballistique, tandis qu'un manque de tension rend cette gestuelle trop lâche, la rendant ainsi passive car pas assez réactive. Lorsqu’un joueur rencontre des difficultés à effectuer un mouvement ou un geste technique, cela indique souvent qu'il doit lui ajuster son niveau de biotenségrité.

En effet, le football exige une amplitude articulo-musculaire maximale, car il un sport ouvert, c'est-à-dire non déterminé, nécessitant donc des degrés de liberté (DLL) maximaux pour exécuter tous les gestes techniques demandés par le jeu. Cette exigence prime sur le besoin de tonicité musculaire pour produire de l’exécution gestuelle rapide.
En général, l'objectif est d’élever le niveau de la mobilité des joueurs, car il est rare de rencontrer un joueur trop laxe. Dans le cas où cela se produirait, une tonification musculaire à travers des exercices de musculation pourrait corriger cet état. Je privilégie l'entraînement de la mobilité par rapport à celui de la souplesse, qui se préoccupe de réguler les tensions musculaires par des étirements, alors que la mobilité s’occupe de donner « du mou » aux muscles et aux articulaires impliqués dans un mouvement. Cela libère les chaînes musculaires de leurs tensions et favorise ainsi leur synergisme.
Le joueur développe aussi une meilleure perception de son corps, ce qui lui permet de mieux appréhender son schéma corporel. Cette appréhension accrue lui permet d'exprimer plus efficacement son énergie musculaire par un gain coordinatif. Dans cette perspective, l'entraînement de la mobilité peut être considéré comme un élément clé de la condition physique. De plus, par la libération des mouvements elle élargit le rayon d’action du joueur, ce qui lui permet d'occuper physiquement plus d'espace sur le terrain, réduisant ainsi l'espace disponible pour ses adversaires.
Pour bénéficier pleinement d’un entraînement de mobilité, il s’agit de cibler les mouvements qui posent des problèmes à savoir que le joueur n’arrive pas à exécuter fluidement. Plus précisément, on va aller chercher les tensions par extension des segments corporels pour les résoudre avec subtilité et concentration par de tout petit mouvement balistique répétitif ou balancement. Pour se mettre en tension, le joueur aligne amplement ses épaules, son bassin et ses pieds.
Cette mise sous tension et les petits mouvements qui visent à les résoudre risquent de déséquilibrer le joueur en cas d’amplitude trop prononcée. Cela donne l’occasion de retrouver dans et par le mouvement son équilibre corporel sachant que ce retour à l’équilibre est la tâche essentielle du footballeur pour correctement jouer.
Si l’amplitude d’un mouvement est plus limitée latéralement ou verticalement d’un côté, on le corrige en effectuant 2x plus de temps ou de petits mouvements de ce côté. Le but de la manœuvre est d’obtenir un corps prêt à l’emploi à 360 deg.
J’intègre cet entraînement de la mobilité dans les activations des joueurs En cas d’entraves articulo-musculaires avérées limitantes de la technique ballon et des mouvements des joueurs, cet entraînement de mobilité peut faire l’office d’un entraînement compensatoire isolé. Sa plus-value réside aussi dans le fait qu’il permet de prendre conscience et de soigner son corps en résorbant des tensions psycho-émotionnelles qui étriquent corporellement.