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80% du physique passe par les activations footballistiques

  • Photo du rédacteur: xavierblanc
    xavierblanc
  • 8 août 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 16 sept.

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Pour écrire ce post, je m'appuie sur le principe de Pareto, qui stipule que 20% de nos efforts génèrent 80% des résultats attendus. Appliqué à l'entraînement physique footballistique, cela signifie que si l'on consacre 20% du temps d'entraînement à des activations orientées vitesse, alors 80% du cahier des charges physiques footballistiques est accompli. Les 20% restants sont intégrés dans les entraînements technico-tactique ou font office de séances spécifiques.


Audio cover
Résumé audio de NotebookLM

Sans ironie aucune, je suis à chaque fois émerveillé par le soin apporté aux activations footballistiques d'avant-match. Tout est réglé comme sur du papier à musique sur la base de routines bien intégrées. Les demi-terrains sont parsemés d'assiettes posées méticuleusement. Les horaires de sortie et de retour des vestiaires sont respectés à la minute près. Les opérations se succèdent à un rythme soutenu, mais fluide. Les joueurs sont concernés, concentrés et focus sur les tâches proposées. Le tout vise à activer mentalement et physiquement les joueurs pour qu'ils réussissent des entames de match de qualité.


Mon seul « reproche » sur cette manière de faire, outre parfois le process très cadré qui infantilise les joueurs en dictant au geste près leur activation, est ses durées parfois interminables qui pré-fatiguent les joueurs. En bref, que les joueurs effectuent 3 mi-temps.


Le contraste est saisissant avec les activations des entraînements. Les joueurs y arrivent dispersés au sens propre comme au figuré. Ils touchent le ballon sans préparation, ce qui agresse leur corps (notamment les adducteurs), en organisant des toros plus ou moins actifs pour attendre les autres joueurs ou la mise en place des entraînements. Certains joueurs suivent un protocole de prévention alors que c'est justement le rôle de l'entraînement physique de prévenir. D'autres suivent leur propre routine afin de décoincer leur corps qui « couine » de plus en plus les années venant. Puis vient le moment de se retrouver autour du staff pour une brève introduction et réunir les énergies. À sa suite, l'entraînement commence par des phases d'activation plus ou moins brèves, avec ou sans ballon, et des étirements souvent inexistants.


J'avoue que ces comportements polarisés me heurtent et m'exaspèrent. En effet, selon le principe « je joue comme je m'entraîne », les phases d'activation de match et d'entraînement doivent être d'égale qualité. Dans cette perspective, je milite pour que les activations de matchs deviennent ceux de tous les entraînements de la semaine. L'intérêt de la démarche est double. Elle optimise footballistiquement par efficience chaque moment d'entraînement et active les joueurs pour effectuer des entraînements de hautes qualité et intensité.


Si l'on accorde aux activations le statut d'une véritable phase d'entraînement, beaucoup du physique footballistique peut s'y effectuer. Dans cette optique, les activations visent d'une part à minimiser les effets posturaux délétères du football et, d'autre part, à extraire, optimiser et développer la vitesse maximale footballistique. Dans cette perspective, quel que soit l'entraînement qui suit, mes activations commencent toujours par une école de vitesse footballistique qui est suivie par une école d'appuis pour finir par des séquences de vitesse maximale sous forme principalement d'accélérations. Ces séquences d'accélération peuvent se développer en séances RSA en tant que telle.


Je précède cette activation par une mise en condition par un reset neuromusculaire par le protocole pré-entraînement Vitruve-football. Si on a la chance de bénéficier d'un terrain en herbe, les joueurs pourront effectuer leurs exercices pieds nus ou avec des chaussures de type Vibram® en cas de terrain synthétique ou de terrain en herbe difficilement praticable. J'utilise les pauses entre les exercices pour effectuer des exercices d'étirement sur le modus préférentiel du contracté-relâché ainsi que des exercices de gainage dynamique ou de rééquilibrage. Comme je demande que les exercices soient effectués à la plus haute qualité, ils demandent de la concentration, donc de l'implication de la part des joueurs et que ces derniers acceptent de se corriger techniquement. Il est entendu qu'en phase de formation, les corrections seront plus importantes qu'à l'âge adulte. Mes exercices veillent aussi à toujours intégrer le ballon, que ce soit comme un instrument de variation des exercices ou comme un facteur de développement et d'amélioration technique de maîtrise du ballon. Leur durée est de 20 minutes par séance.


Les entraîneurs peuvent penser que leur prendre ces 20mn sur leur temps d’entraînement qui en compte généralement 90 est de trop. Mais il faut savoir qu’ils obtiendront ainsi des joueurs prêts à l’emploi, physiquement aiguisés pour effectuer les exercices technico-tactiques pour les 60 minutes restantes et ainsi produire du football de qualité. Cela du plus haut au plus bas niveau. Pour le haut niveau, il reste à améliorer les 20% du physique footballistique restant en entraînant plus spécifiquement la mobilité, la fixation du bassin en X et le travail proprioceptif de retour à l’équilibre corporel ainsi que la montée de la puissance musculaire, par des séances isolées complémentaires.


 
 
 

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