top of page
Rechercher

L'optimisation de la vitesse footballistique par "EVF" !

  • Photo du rédacteur: xavierblanc
    xavierblanc
  • 3 oct. 2022
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 mai


Tout comme la maitrise du ballon, la vitesse maximale footballistique peut être considérablement optimisée sur le plan technique. En parallèle de l’extraction de la vitesse intrinsèque, je propose de la perfectionner techniquement par des écoles de vitesse footballistique (ci-après EVF). La mienne vise ainsi à gagner ,avec moins d'effort, 20% d'espace et de temps lors des 3 premières foulées quelles que soient la vitesse innée des joueurs.


Audio cover
Résumé audio de NotebookLM

Autrement dit, les joueurs effectuent 5 m au lieu de 4m (ou 10m au lieu de 8m) pour le même temps de réalisation, tout en mobilisant moins d'énergie chimique et mécanique. Ce mètre de différence suffit pour posséder systématiquement le ballon et l'espace de jeu avant l'adversaire.


Mais pour que mon EVF apporte réellement cette plus-value, le PPF, ou l'entraîneur, doit être à même de connaître les tenants de la production de la vitesse maximale footballistique pour pouvoir en corriger techniquement la gestuelle. Pour déterminer les points de coaching de cette correction, je m’appuie sur le savoir-faire de l’ASF en matière d’apprentissage de la technique du ballon.


L’école Vitruve-Football de la vitesse footballistique

Pour comprendre la production de la vitesse maximale footballistique, j’utilise l'outil de la posturologie. Cette approche vise à corriger la technique de la vitesse cyclique in situ par le mouvement. Elle nécessite une participation active de l’appreneur, qui corrige selon une vision systémique, c’est-à-dire qui appréhende les mouvements comme des séquences d'actions séquentiellement et mutuellement interdépendantes.


Il incombe à chaque appreneur de savoir jusqu'où il peut et doit corriger. Pour ma part, je corrige en respectant impérativement, selon les préceptes de l’approche holistique, les personnalités morphologique, physiologique et émotionnelle des joueurs. Ceci afin de ne pas dénaturer la signature gestuelle du joueur. Dans cette perspective, mon approche holistique exclut l'utilisation de typologies pour corriger, car elles réduisent l'individu au sens propre comme au figuré en le contraignant à robotiser des schémas mécaniques de gestes idéaux-types. 


Cela implique que je comprenne la production de la vitesse footballistique de chaque joueur pour individualiser son optimisation. Ceci afin libérer les énergies mécaniques de leur vitesse maximale en éliminant leurs blocages physiques et de corriger techniquement leur production de la vitesse maximale.


L'ASF présente 3 méthodologies complémentaires du feedback correctif : le ressenti, le verbal et le visuel [1]. Si j’utilise toutes ces méthodologies, je privilégie le ressenti parce que la vitesse est finalement une sensation qui se découvre « en écoutant » ses sensations par le relâchement. Ces sensations ont comme préalable une mentalité vitesse, c'est-à-dire l’envie d'aller toujours le plus vite possible.


N'oublions pas ici que notre cerveau est parfois un faux ami dans le sens qu’il n’aime pas du tout que l’on remette en question sa régulation motrice. Les exercices d’une EVF peuvent donc être perçus et vécus comme une agression inconsciente envers un fonctionnement moteur qui prend racine dans l’enfance. Dans cette perspective, s’améliorer grâce à l’EVF revient à reprendre le pouvoir sur sa gestuelle corporelle. Mais comme le joueur vit ses « défauts footballistiques moteurs » comme sa normalité, il est essentiel qu’il soit convaincu par la démarche de son correcteur afin d’être suffisamment en confiance et convaincu pour accepter de remettre en question son fonctionnement moteur. Le visuel (par captation d'images vidéo) peut alors s’avérer très utile pour aider le joueur à prendre conscience des erreurs de ses exécutions gestuelles.


L'analyse posturale de production de la vitesse footballistique

Parce que le joueur conduit le ballon et qu’il pose ses pieds en appui médio-pieds pour assurer son retour à l’équilibre, le football le déforme corporellement en projetant sa ceinture scapulaire (sa ligne d'épaule) vers l'avant et le sol. Cette projection avant-bas sursollicite ses quadriceps en faisant passer sa ligne d'épaule devant son bassin, ce qui surtend sa chaine postérieure. Cette surtension explique les nombreuses blessures des ischios, les blocages du bassin, les contractures des muscles spinaux ainsi que les tassements lombaires.


Cette situation est encore accentuée par les accélérations, qui sont le mode préférentiel de déplacement des joueurs, car elles projettent également les ceintures scapulaires des joueurs vers l’avant par penchement corporel excessif. Techniquement, cela a pour conséquence de générer des cycles arrière de foulée. Autrement dit, le joueur pédale en arrière à cause d’une surfréquence ou de la précipitation de déplacement. Le joueur courra ainsi vite, mais sur place.


Il arrive que les joueurs compensent cette projection avant-bas en agitant leurs bras pour ne pas tomber ou tirer leur foulée vers l’avant. Les bras deviennent ainsi moteurs des mouvements en amplifiant les foulées des joueurs, alors que leur rôle est d’en être des dynamiseurs. 


Comme annoncé, cette projection vers l’avant-bas provoque de la surfréquence, ce qui rend la circonférence du cycle de foulée plus petite que ce que les muscles fléchisseurs et extenseurs de la hanche impliqués dans la production de foulée le permettraient. De fait, cela restreint leurs longueurs d’étirement, donc leur capacité à produire de l’énergie mécanique. Le tout raidit les joueurs, ce qui les étrique en les rendant concaves sur un plan sagittal. Pour corriger tout cela, les joueurs doivent s’étirer systématiquement. Cependant, ce travail d'étirement seul ne peut pas résoudre tous les problèmes techniques d'expression ou les blocages issus de cet étriquement.  En effet, la répétition de mouvements, outre le fait qu'elle détermine la morphologie, engramme neuromusculairement de (faux) schèmes moteurs.


C'est ce que mon EVF cherche techniquement à corriger par redressement postural. Son idée est que les joueurs puissent bien se projeter dans l’espace de jeu sans que leur technique du ballon soit altérée. Pour ce faire, l’objectif est qu'ils « coordinativent» mieux leurs mouvements footballistiques, soit de façons plus pertinente, plus efficace et plus efficiente à 360 deg et en hauteur.


Les objectifs de mon EVF

- Renforcer l'alignement épaule-bassin-pied des joueurs afin d’étirer simultanément et en équilibre réflexif les chaines musculaires antérieure et postérieure

- Créer un point de fixation des tensions corporelles sur le caisson abdominal des joueurs pour favoriser leur rééquilibrage corporel par un seul point d’appui dominant facilitant ainsi la dissociation entre les bas et haut du corps et la canalisation d’énergie

- Favoriser le pointage des genoux vers l’avant pour rééquilibrer dynamiquement les joueurs et qu’ils développent activement leur foulée vers l'avant sur leurs 3 premiers appuis

- Favoriser l’intention d’aller vers l’avant par sollicitation prioritaire de l’appui de la jambe avant

- Favoriser le développement de plus en grand des foulées des joueurs par la combinaison heureuse de leur fréquence et de leur amplitude 

- Inhiber l’implication des bras des joueurs dans leur rééquilibrage corporel afin de renforcer leur rôle de dynamiseurs de la gestuelle footballistique

- Stimuler les rôles réactif et adaptatif des pieds des joueurs pour favoriser leurs enchaînements de mouvements cycliques et acycliques, par amélioration de leur vivacité et de leur rééquilibrage corporel. À cette fin, mon EVF encourage les PPFs à proposer des sessions pieds nus

- Diagnostiquer des problèmes posturaux en révélant dynamiquement les déséquilibres musculaires ainsi que des limitations articulo-musculaires, qui doivent être traités par un/e posturologue ou des séances de mobilité/étirements isolées

 

Les 14 points de coaching de mon EVF 

Ces 14 points de coaching visent à améliorer la coordination, la fluidité, l’harmonisation, le rééquilibrage, le relâchement, l’extension, la solidification, la variation et la dynamisation de la gestuelle footballistique :

1. Fixation du bassin en sollicitant les muscles toniques du caisson abdominal par expiration respiratoire diaphragmatique pour recentrer les tensions corporelles sur la ceinture pelvienne, favorisant ainsi le rééquilibrage corporel et libérant l’énergie mécanique.

2. Étirement systématique de l'alignement épaule-bassin-pied pour favoriser une posture plus grande et dominante, caractéristique du football. Dans cet esprit, ce sont les genoux qui vont aux épaules et non l’inverse.

3. Privilégier les exercices pieds nus pour renforcer localement les pieds, en débutant par une pose médio-pied pour l’équilibre, puis en avant-pied pour la projection du corps dans l’espace. À cette fin, les pieds poussent l'alignement épaule-bassin-pied vers le haut.

4. Demander une légère rétroversion du bassin et que les genoux soient devant la verticale bassin-pied lors du pincement talon-fesse. Ceci afin que les genoux pointent plus facilement vers l’avant pour obtenir un cycle avant de foulée. 

5. Demander que les genoux pointent au-dessus de l’articulation coxo-fémorale lors des levées de genoux (skippings) avec toujours la jambe d’appui tendue. Ceci afin que les foulées soient projetées vers l'avant et ne tombent pas précipitamment au sol. Pour faciliter cette montée de genoux, il arrive ici très souvent que les joueurs s’assoient et projettent leurs épaules vers l’arrière. Cela est dû à un faible caisson abdominal, à des raideurs musculaires, notamment des psoas, qui empêchent les muscles impliqués d'exprimer toute leur force ou encore simplement à une faiblesse des muscles glutéaux. Merci alors d'insister sur l'alignement épaule-bassin-pied et de corriger ainsi in vivo leur posture tout en sachant que des entraînements compensatoires d'étirement musculaire, de montée de la puissance musculaire des extenseurs et fléchisseurs de la hanche ainsi que de développement des fessiers par squat profond avec ou sans charges seront nécessaires.

6. Demander lors de tous les exercices que les chevilles ne dépassent pas les genoux afin d’éviter des foulées griffées qui sont l’apanage des sprinters. Attention, cela ne signifie pas qu'il faut s'abstenir d'étirer la chaîne postérieure du bassin au pied, puisque le football demande des extensions de jambes pour frapper la balle. Attention aussi au possible tapping des appuis podaux que cela implique, ce que l’on peut éviter en demandant des appuis podaux légers et réactifs que l’on détecte par des sons brefs et claquants.

7. La tête reste droite, mais latéralement flexible par rotation, avec un regard qui scanne le terrain de jeu. Si les joueurs regardent le sol, cela indique la nécessité d'utiliser leurs capteurs visuels pour s'équilibrer. Cette tendance à regarder vers le sol peut provenir aussi d'une concavité corporelle sagittale chronique qui enroule les épaules vers l'avant et projette la tête vers le bas. Autrement dit, ils courbent l’échine. Demander aux joueurs de redresser la tête et de fixer le terrain de jeu est une correction in vivo de cette concavité chronique.

8. Sur les bases d'un point de fixation des tensions corporelles sur le caisson abdominal, l'idée est de favoriser les dissociations latérales et axiales entre le bas et le haut du corps. Ceci afin de faciliter les réponses adéquates au jeu par une mobilité adéquate avec un retour performant à l’équilibre corporel.

9. Dans l'apprentissage de la gestuelle de l'EVF, l'idée est toujours d'aller du vite au plus vite. Le critère pour aller à la vitesse supérieure d'exécution est la stabilité corporelle que l'on remarque par un retour rapide à un alignement épaule-bassin-pied.

10. Comme la modalité principale de la prise d'espace dans le football est l'accélération, l'idée ici est de l'optimiser en harmonisant la fréquence et l'amplitude des foulées selon une logique de développement de foulée de plus en plus grande. Cette logique demande d’accepter que l’extension des segments prenne du temps, qu’il ne s’agit pas d’interrompre par excès de précipitation, soit mentalement de prendre le temps d’aller vite. 

11. Il est possible pour chaque EVF de thématiser les exercices sur les pieds, la tenue des genoux au-dessus de l’articulation coxo-fémorale ou encore l'alignement épaule-bassin-pied. Toutefois, l'idée générale est de partir du bas (les pieds) pour finir par le haut (les mains). Ceci afin de mobiliser progressivement et logiquement les chaînes musculaires antérieure et postérieure et ainsi d’améliorer le synergisme musculaire mais aussi de cultiver le sentiment de projection dans la prise d’espace.

12. Rechercher à tout moment le relâchement, puisque c'est d’abord par celui-ci que des contractions musculaires performantes sont produites. Dans cette logique, il s’agit de gommer tout forçage de mouvement pour aller vite.  

13. Proposer à volonté l'inhibition des bras afin que ceux-ci restent le plus possible dynamiseurs.

14. Ne pas oublier de varier au maximum les exercices en rythme ou en fréquence, en amplitude, en dissociation bas et haut, mais aussi en bipodal et unipodal. Ceci dans le but systématique d’améliorer la coordination fine des mouvements des joueurs pour que leur agrégation donne une généralité d’action (ou coordination générale) de haute qualité.


 

 
 
 

Comments


bottom of page