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Les rôles des bras dans la performance physique footballistique!

  • Photo du rédacteur: xavierblanc
    xavierblanc
  • 13 sept. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


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À l'occasion d'un cours de perfectionnement des préparateurs physiques footballistiques (ci-après PPF) suisses, une discussion s'est engagée concernant les rôles des bras footballistiques suite à un pénalty sifflé pour une main décollée du corps lors d’un match du week-end précédent. Pour les uns, cette main participait pleinement à l'exécution du mouvement de rééquilibrage du défenseur et donc n'avait pas l'intention d'annihiler le tir au but.


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Pour les autres, cette main était intentionnelle puisque, par principe, les mains ne doivent pas participer au rééquilibrage corporel des joueurs. Pour sa part, le Conseil international du football association résout la problématique en stipulant qu'au final l’appréciation de l'intentionnalité du joueur revient à l'arbitre. Cela oblige l'arbitre à comprendre comment chaque joueur s'organise corporellement pour produire ses mouvements, ce qui est impossible à discerner en temps réel. En effet, pour la même morphologie, certains joueurs ont besoin du concours de leurs bras pour exécuter certains mouvements, tandis que d'autres s'en passent aisément. Il n'y a donc pas d'éléments objectifs sur lesquels les arbitres peuvent s'appuyer pour saisir les intentions d'utilisation des bras des joueurs.


Pour résoudre cette incertitude situationnelle, les arbitres se basent souvent sur leur ressenti qui par nature peut être influencé. C'est pourquoi les défenseurs montrent parfois ostensiblement leur intention de ne pas toucher le ballon dans la surface de réparation en croisant leurs mains derrière le dos. Mais ces manières de faire, pour indicatives qu'elles soient, détériorent grandement leurs capacités d'intervention et offrent un avantage coordinatif conséquent aux attaquants adverses. Comme il semble que l'interprétation de l'intentionnalité par les arbitres se maintiendra à l'avenir, l’une des solutions physiques pour ne pas en être « une victime » est logiquement de réduire la dépendance motrice des joueurs vis-à-vis de leurs bras. Est-ce possible ? Si oui, comment ?


Pour répondre à ces questions, il est nécessaire d'identifier d'abord les rôles des bras dans le football. Cette approche dépasse la simple problématique des mains dans la surface de réparation. En effet, pour se rendre compte de l’étendue de la problématique et plus particulièrement de l’importance des bras des joueurs pour performer, il suffit d’imaginer une confrontation entre une équipe qui puisse faire usage de ses bras alors que l'autre ne le peut pas pour comprendre qu’elle serait l'issue du match.


En réalité, il est très difficile d'attribuer des rôles prédéfinis aux bras dans le football. Dans une même séquence d'action, les bras peuvent remplir plusieurs fonctions différentes. Ils peuvent être à la fois des dynamiseurs de foulées et de sauts, des compensateurs et des rééquilibrateurs posturaux lors d'une frappe, ou encore des outils pour déséquilibrer l'adversaire par le biais de gestes comme le raffut, le tirage, la retenue ou la poussette.


En fait, cette utilisation dépend de l’organisation et du fonctionnement moteur de chaque joueur. Il y a ceux pour qui les bras sont moteurs, et ceux pour qui les bras sont dynamiseurs. Le premier cas signifie que ce sont les bras avant les jambes qui initient, génèrent, dirigent, contrôlent, orientent la gestuelle footballistique. Cette « dépendance bras », peut être telle qu'en son absence, un joueur n'arrive tout simplement plus à jouer correctement. Dans le cas inverse, les actions motrices sont l'apanage premier des jambes. Les bras deviennent alors un plus en dynamisant ces actions motrices par accompagnement cinétique.


Selon mon approche et mon analyse posturales, les bras deviennent moteurs lorsqu’ils compensent des déséquilibres musculaires résultant de l’absence d’un point de fixation au bassin des tensions corporelles fort et solide pour canaliser l’énergie mécanique des joueurs. En conséquence, pour se libérer d’un rôle moteur des bras, les joueurs doivent renforcer leur point de fixation des tensions corporelles au bassin. Bien entendu, un point de fixation solide ne règle pas tous les problèmes d'interprétation des actions, puisque le football se joue aussi avec les bras. Mais il est certain que si on réduit la dépendance des joueurs vis-à-vis de leurs bras pour tenir en équilibre ou se déplacer, on réduit leur besoin de recourir à leurs bras dans la surface de réparation et on améliore ainsi la capacité d’intervention des défenseurs.

 
 
 

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