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Respecter son cycle circadien pour faire performer son football !

  • Photo du rédacteur: xavierblanc
    xavierblanc
  • 19 août
  • 11 min de lecture
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Lorsque je commence une collaboration avec un joueur, une de mes premières préoccupations de préparateur physique footballistique (PPF) est de savoir de quel espace énergético-temporel il dispose pour calibrer les charges d’entraînement. Plus encore, j’essaie d’identifier, en fonction de ses obligations, ses moments d’entraînement les plus appropriés. Pour cela, j’ai besoin de savoir comment s’organisent rythmiquement ses activités hebdomadaires. Il est alors possible que ma première intervention consiste juste à proposer au joueur d’adopter, selon les principes de la chronobiologie, un rythme de vie lui permettant plus facilement d’atteindre ses objectifs physiques footballistiques.



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Résumé audio de NotebookLM

La chronobiologie étudie l’organisation temporelle des êtres vivants et la régulation de leurs fonctions physiologiques par les rythmes biologiques. On distingue les rythmes circadiens, d’une durée proche de 24 heures, les rythmes ultradiens, plus courts, et les rythmes infradiens, supérieurs à 24 heures. Le rythme circadien régule le cycle veille-sommeil, la température corporelle, la sécrétion hormonale ainsi que la vigilance cognitive et motrice [1], Il est contrôlé par l’horloge centrale du noyau suprachiasmatique de l’hypothalamus et synchronisé par des signaux externes, appelés « zeitgebers », principalement la lumière, mais aussi les repas et l’activité physique [2]. Le respect de ce rythme favorise la santé, la performance et la récupération, tandis que sa désorganisation peut entraîner troubles du sommeil, baisse de performance et risques de pathologies chroniques [3] [4].


Dans cette perspective, le cycle circadien peut être utile footballistiquement pour la préparation, la performance et la récupération. Un rythme harmonieux optimise l’énergie corporelle, le renouvellement cellulaire et la réparation musculaire, alors que sa perturbation ralentit la régénération, accentue la fatigue et fragilise le métabolisme. Or, les footballeurs sont particulièrement exposés à des désalignements circadiens en raison de calendriers chargés, de déplacements fréquents et des diverses obligations personnelles (formation, travail, obligation club).


Il est à noter que le cycle circadien varie selon les individus, en partie sous l’influence génétique soit le gène PER3. Les porteurs de la version longue sont souvent des chronotypes matinaux, s’endormant et se réveillant tôt et supportant mal les nuits courtes, tandis que les porteurs de la version courte présentent souvent un chronotype vespéral ou neutre, résistant mieux aux privations de sommeil ponctuelles, mais avec des performances réduites en matinée [1]. Connaître son profil génétique permet de personnaliser l’entraînement et la récupération.


La performance physique et cognitive varie au cours de la journée, avec un pic généralement observé en fin d’après-midi, lorsque la température corporelle et les conditions hormonales sont optimales. Les entraînements et les compétitions alignés sur ce rythme favorisent la récupération et un sommeil de meilleure qualité. Un cycle circadien respecté protège contre la fatigue chronique et les blessures, tandis que sa perturbation entraîne somnolence, lourdeur musculaire et baisse de vigilance. Identifier son cycle repose sur l’observation de l’heure d’endormissement et de réveil spontanés, de la vigilance, de la facilité d’endormissement et de la qualité du sommeil, mesurée via des montres connectées ou des questionnaires validés comme celui de Horne et Östberg.


La problématique est que le football de compétition impose des contraintes qui fragmentent le sommeil et désynchronisent l’horloge biologique avec des matchs tardifs, des déplacements et des obligations qui perturbent la sécrétion de mélatonine et la régulation thermique, compromettant la récupération musculaire, accentuant la fatigue et augmentant le risque de blessures. Pour limiter ces effets, l’exposition à la lumière naturelle ou artificielle, la planification de siestes régulières et la stabilisation des horaires d’entraînement sont essentielles, tout en anticipant les effets des déplacements [2] [3].


Le cycle circadien agit aussi comme un levier stratégique. Il rythme l’énergie corporelle et influence la capacité à passer d’un état de repos à un état de performance. Un joueur restant trop longtemps en phase de récupération ressent lourdeur musculaire et baisse de vigilance, alors même que la compétition exige une remise en tension rapide. La maîtrise des rythmes circadiens consiste à récupérer efficacement et à savoir retrouver l’état d’alerte au moment opportun.


Ainsi, respecter et harmoniser les cycles circadiens favorise un fonctionnement physiologique optimal, contribue à la santé, protège contre la fatigue et les blessures. Bref, améliore la pertinence, l’efficacité et l’efficience de son entraînement physique footballistique. À l’inverse, leur perturbation par le travail tardif, le décalage horaire ou l’exposition prolongée aux écrans entraîne désynchronisation de l’horloge interne et de ses signaux périphériques, perturbant le sommeil, la vigilance et le métabolisme, et augmentant le risque de pathologies chroniques [2].


Simulation d’une semaine circadienne

Selon cette brève présentation, voici une simulation des emplois du temps hebdomadaire de trois footballeurs avec une analyse circadienne de leur rythme de vie.

 

Le premier joue en amateur élite. Il travaille à 100% et est célibataire. Il vit avec 2 amis footballeurs. Il est définitivement vespéral. Il s’endort tard et aime dormir très longtemps. Il a besoin de 8h00 de sommeil par nuit pour être en forme.

 

Le deuxième est un jeune joueur du football élite national M17. Il a 16 ans et a donc un besoin accru de sommeil pour sa croissance et sa récupération. II est à l’école à plein temps soit de 8h00 à 16h30.  En général, il met 45mn pour aller et rentrer de l’entraînement. Son besoin de sommeil est de 9h00 et son chronotype est plutôt vespéral, alors qu’il a l’obligation scolaire de se lever tôt pour l’école.

 

Le troisième est un footballeur professionnel de 29 ans, capitaine de son équipe et très régulièrement titulaire, marié avec 2 enfants en bas âge. Il a un besoin quotidien de 8h30 de sommeil, d’un coucher idéal à 23h00. C’est un profil plutôt matinal.

 

Le joueur amateur élite

Jour

Activité & Sommeil

Analyse circadienne

Recommandations

Samedi (Match intense, favorable)

Match 16h00, sortie équipe 22h00, retour maison 03h00 Sommeil 9h (03h30 → 12h30),

Sommeil tardif et décalé donc perturbation circadienne importante malgré durée suffisante. Chronotype vespéral favorise un endormissement tardif mais récupération incomplète. Vigilance et performance partiellement impactées en matinée.

Limiter sorties post-match, resynchroniser l’horloge le lendemain matin (exposition lumière naturelle).

Dimanche (Repos)

Réveil 12h30, vie sociale, coucher 23h00

Rythme très tardif donc renforce décalage circadien. Repos nocturne limité en phase active circadienne. Fatigue résiduelle probable.

Essayer réveil plus tôt pour réaligner rythme circadien, siestes courtes pour récupération ciblée.

Lundi (Travail et entraînement)

Sommeil 7h00 (23h30 → 06h30), entraînement 17h30-20h00

Alignement partiel avec le cycle circadien : vigilance maximale en fin d’après-midi compatible avec l’entraînement. Mais fatigue accumulée du week-end peut limiter performance.

Maintenir sieste courte en début d’après-midi si possible, routine coucher fixe pour stabiliser rythme.

Mardi (Travail et entraînement)

Sommeil 7h00 (23h30 → 06h30), entraînement 17h30-20h00

Bon alignement vigilance-activité physique pour entraînement. Sommeil légèrement court donc accumulation progressive de dette.

Éviter heures de coucher trop tardives, sieste courte en après-midi pour compenser déficit léger.

Mercredi (Travail et entraînement)

Sommeil 7h00 (23h30 → 06h30), entraînement 17h30-20h00

Rythme stable, mais vigilance matinale probablement faible pour joueur vespéral. Performance en soirée compatible avec chronotype.

Maintenir alimentation équilibrée et exposition lumière matinée pour optimiser vigilance.

Jeudi (Travail et pause)

Sommeil 7h00 (23h30 → 06h30), sortie 23h30 → 02h00

Dette de sommeil significative et décalage circadien aggravé. Sommeil fragmenté, récupération musculaire limitée, vigilance réduite.

Prioriser sieste plus longue, limiter activité sociale tardive, exposition lumière le matin pour resynchronisation.

Vendredi (Travail et entraînement)

Sommeil 4h30 (02h00 → 06h30), entraînement 17h30-20h00

Sommeil très court donc vigilance et coordination réduites en soirée. Accumulation de fatigue risque performance.

Sieste réparatrice obligatoire, routine relaxation avant coucher, éviter caféine tardive.

Samedi (Match de championnat, victoire)

Sommeil 11h (23h30 → 11h30), match 17h00-20h00, sortie 23h30 → 3h00

Sommeil initial long mais sortie tardive donc perturbation circadienne en fin de nuit, fatigue résiduelle probable samedi.

Limiter sorties post-match, routine resynchronisation le dimanche matin, sieste ciblée si nécessaire.

Dimanche (Repos)

Sommeil 10h (3h00 → 13h00), vie sociale, coucher 23h00

Cycle circadien très tardif maintenu donc vigilance retardée, récupération partielle, risque d’accumulation de dette.

Ajustement horaire de réveil conseillé pour réaligner rythme, exposition lumière matinée, éviter somnolence diurne excessive.

 

Synthèse circadienne

 

Points positifs :

- Les entraînements en fin d’après-midi correspondent au pic naturel de vigilance pour ce joueur vespéral.

- La durée globale de sommeil reste parfois correcte (8–10h).

- Quelques siestes permettent de limiter l’effet de la dette de sommeil.

 

Points négatifs :

- Déplacements, sorties sociales et matchs tardifs perturbent fortement le rythme circadien.

- Dette de sommeil cumulée sur plusieurs jours donc une vigilance réduite, récupération musculaire limitée.

- Sommeil tardif décalé par rapport aux horaires optimaux de récupération.

 

Conséquences :

- Baisse de performance cognitive et physique en matinée.

- Fatigue résiduelle importante après matchs et week-ends chargés.

- Risque accru de blessures et baisse de régularité dans les performances.

 

Recommandations générales :

1.       Alignement des horaires de coucher et réveil sur le chronotype vespéral, mais éviter les extrêmes (03h).

2.       Siestes courtes (20–30 min) en début d’après-midi pour compenser déficit sans perturber endormissement nocturne.

3.       Exposition lumière naturelle le matin pour resynchroniser l’horloge interne.

4.       Limiter sorties tardives et activité sociale après matchs.

5.       Routine relaxation pré-sommeil pour améliorer qualité et profondeur du sommeil.

 

Le jeune joueur élite de 16 ans

 

Jour

Activité & Sommeil

Analyse circadienne

Recommandations

Lundi

- Réveil 06h30, école 08h00-16h30- Déplacement 16h30-17h15- Entraînement 17h30-20h00- Retour 20h00-20h45- Dîner 21h00- Coucher 22h30 → 06h30 (8h de sommeil)

- Dette de sommeil (-1h) : Durée insuffisante pour un adolescent.- Pic de performance naturel en fin d’après-midi (entraînement bien placé).- Fatigue cognitive en fin de journée due à l’école.

- Sieste de 20-30 min après l’école (16h30-17h00) pour compenser.- Éviter les écrans après 21h30 pour faciliter l’endormissement.

Mardi

- Même rythme que lundi.- Sommeil 22h30 → 06h30 (8h)

- Dette cumulative (-2h sur 2 jours).- Risque de somnolence en cours l’après-midi.- Récupération musculaire partielle.

- Optimiser la sieste post-école (obligatoire).- Repas léger le soir pour un sommeil moins fragmenté.

Mercredi

- Réveil 06h30, école 08h00-12h00 (demi-journée)- Repas + repos 12h30-14h00- Entraînement 17h30-20h00- Coucher 22h00 → 07h00 (9h de sommeil)

- Meilleure récupération grâce à la demi-journée d’école.- Alignement circadien optimal (sommeil prolongé).

- Profiter de l’absence d’école l’après-midi pour une sieste réparatrice (30mn ou 1h30).- Coucher plus tôt si possible.

Jeudi

- École 08h00-16h30.- Dîner 19h00.- Coucher 21h30 → 06h30 (9h de sommeil).

- Récupération partielle de la dette de sommeil.- Journée moins intense physiquement.

- Priorité au sommeil (éviter les sorties ou écrans tardifs).- Activité légère (étirements, récupération active).

Vendredi

- Même rythme que lundi/mardi.- Sommeil 22h30 → 06h30 (8h).

- Dette de sommeil récurrente avant le match.- Fatigue accumulée en fin de semaine.

- Sieste post-école impérative.- Hydratation et alimentation riches en protéines pour préparer le match.

Samedi (Match à 15h00)

- Réveil 08h00 (sommeil 9h si coucher à 23h00).- Petit-déjeuner et temps libre 09h00-12h00.- Match 15h00-17h00.- Retour 18h00.- Coucher 23h30 → 09h00 (9h30 de sommeil).

- Récupération optimale grâce au réveil tardif.- Pic de performance en après-midi (match bien timingé).- Risque de décalage si coucher trop tard post-match.

- Éviter les écrans le soir pour ne pas retarder l’endormissement.- Collation protéinée post-match pour la récupération musculaire.

Dimanche (Repos)

- Réveil 09h00 - Journée calme : récupération active (marche, étirements).

- Rééquilibrage circadien après la semaine.- Récupération physique et cognitive complète.

- Exposition à la lumière naturelle le matin pour resynchroniser l’horloge interne.- Limiter les grasses matinées excessives (max 9h30 de sommeil).

 

Synthèse circadienne

 

Points positifs

- Les entraînements en fin d’après-midi (17h30–20h00) coïncident avec le pic circadien de vigilance et de performance.

- Le sommeil du week-end (9–9h30h) compense partiellement la dette accumulée en semaine.

- Les phases de récupération sont favorisées par une bonne durée de sommeil certains jours (mercredi, jeudi, samedi, dimanche).

- La croissance et la récupération musculaire sont soutenues par des cycles de sommeil profonds fréquents (8–9h).

 

Points négatifs

- Dette de sommeil récurrente en semaine (≈1h/nuit), cumulant 4–5h de déficit hebdomadaire, insuffisant pour un adolescent qui a besoin de 9–10h.

- Fatigue cognitive due à la double contrainte école + sport.

- Risque de désynchronisation le week-end (réveil tardif, coucher plus tardif).

- Récupération musculaire et consolidation mnésique limitées par le manque de régularité.

 

Conséquences

- Somnolence en cours et baisse de concentration l’après-midi.

- Risque accru de blessures musculaires en fin de semaine (fatigue accumulée).

- Récupération partielle seulement le week-end, mais avec un risque de décaler l’horloge biologique.

- Performance cognitive en matinée souvent inférieure au potentiel.

 

Recommandations générales

1.    Sommeil : viser 9h minimum chaque nuit avec un  oucher à 22h00–22h15 en semaine.

2.    Siestes stratégiques : 20–30 min après l’école (avant entraînement) pour réduire la dette de sommeil.

3.    Hygiène lumineuse :

Exposition à la lumière naturelle le matin (réveil + trajet école).

Limiter les écrans le soir après 21h30 (ou activer filtre lumière bleue).

4.    Régularité : limiter les grasses matinées (>9h30) le week-end pour éviter le « jetlag social ».

5.    Nutrition adaptée :

Glucides complexes (pâtes complètes, riz, quinoa) en pré-entraînement.

Protéines + hydratation en post-entraînement/match pour soutenir la récupération musculaire.

6.    Routines de récupération : étirements légers, douche tiède puis froide après entraînement pour favoriser l’endormissement.

Le jeune joueur a un rythme globalement bien calé sur son chronotype vespéral (entraînements adaptés), mais la contrainte scolaire génère une dette de sommeil chronique. Les siestes et la régularité du rythme week-end/semaine sont les clés pour éviter la fatigue cumulative et optimiser sa performance et sa santé à

Le joueur pro

Jour

Activité & Sommeil

Analyse circadienne

Recommandations

Lundi (Double entraînement)

Sommeil 8h30 (23h00 → 07h30), entraînements 10h00-12h00 et 15h30-17h00, sieste 14h00-14h30

Bon alignement circadien : vigilance maximale en fin d’après-midi pour second entraînement. Sieste courte optimise récupération et performance.

Maintenir routine stable, alimentation équilibrée, éviter stress familial le soir.

Mardi (Déplacement européen)

Sommeil 8h (23h00 → 07h00), entraînement 10h00-11h30, vol 14h00-16h30, reconnaissance terrain 17h30, repas 19h30

Déplacement crée un léger décalage circadien. Sommeil suffisant, mais adaptation horaire nécessaire en soirée.

Prévoir sieste courte après arrivée, exposition lumière naturelle à destination pour resynchronisation, dîner léger avant coucher.

Mercredi (Jour de match européen)

Sommeil 8h (23h00 → 07h00), activation du matin, promenade, sieste de 14h00 à 15h00, match 21h00-23h00, préparation et sieste 14h30-15h00

Sommeil satisfaisant. Chronotype matinal désavantagé pour match tardif : vigilance et performance en soirée sous-optimal.

Sieste stratégique avant match, limiter caféine et stress, relaxation post-match.

Jeudi (Retour compliqué + dette de sommeil)

Sommeil 5h (01h00 → 06h00), transfert, pas de sieste, coucher 22h30 tentative

Dette de sommeil cumulée donc fatigue chronique. Vigilance et récupération musculaire faibles. Stress familial réduit qualité sommeil.

Prioriser sieste longue, routine relaxation, exposition lumière matin pour resynchroniser horloge interne.

Vendredi (Récupération encadrée)

Sommeil 8h30 (23h00 → 07h30), entraînement 10h30-12h00, sieste 14h30-15h00, soin thérapeutique

Cycle circadien bien aligné, vigilance et récupération optimale. Sieste et sommeil nocturne suffisent à réduire dette de sommeil.

Maintenir routine stable, alimentation équilibrée et hydratation pour optimiser performance samedi.

Samedi (Match de championnat, lourde défaite)

Sommeil 9h (23h00 → 08h00), trajet bus 10h00-12h00, sieste 14h00-14h30, match 19h00-21h00, retour 01h00, endormissement 03h00 → 09h00

Sommeil initial bon. Dette de sommeil partiellement compensée par longue nuit.

Limiter activité post-match, routine relaxation, exposition lumière dimanche matin pour resynchronisation.

Dimanche (Nouvelle dette de sommeil)

Réveil 09h00, sommeil réduit à 6h, journée calme

Dette de sommeil persistante malgré rythme matinal. Fatigue physique et vigilance diminuées.

Routine coucher fixe, sieste réparatrice, exposition lumière naturelle, éviter écran tard.

 

 

Synthèse circadienne

 

Points positifs :

- Sommeil nocturne majoritairement suffisant hors matchs tardifs et déplacements.

- Siestes programmées optimisent récupération et vigilance.

- Alignement entraînements fin de matinée et après-midi avec cycle circadien matinal favorable.

 

Points négatifs :

- Matchs tardifs et déplacements perturbent rythme naturel, surtout pour un chronotype matinal.

- Dette de sommeil cumulée après matchs tardifs donc vigilance et performance réduites le lendemain.

- Stress familial et obligations personnelles augmentent fragmentation du sommeil.

 

Conséquences :

- Risque accru de fatigue chronique et blessures si dette de sommeil répétée.

- Récupération incomplète après matchs tardifs et déplacements.

- Performance réduite en soirées de match pour chronotype matinal.

 

Recommandations générales :

1.    Préparer matchs tardifs avec siestes stratégiques (20–40 min avant match).

2.    Limiter activités et écrans après match pour faciliter endormissement.

3.    Utiliser exposition lumière naturelle le matin pour resynchroniser horloge interne après déplacement.

4.    Maintenir routine de sommeil stable en semaine.

5.    Intégrer relaxation ou techniques de respiration avant le coucher pour réduire stress.

 

Conclusion

La conscience de son cycle circadien apparaît comme un élément déterminant pour la récupération et la performance en football. Lorsqu’il est respecté et harmonisé rythmiquement avec les charges d’entraînement et de compétition, il favorise une meilleure régénération métabolique et musculaire, tout en réduisant le risque de blessure. En revanche, lorsqu’il est perturbé par des horaires irréguliers, des voyages fréquents ou des sollicitations médiatiques, il fragilise l’équilibre physiologique du joueur.

 

Il revient donc au footballeur, mais aussi à son encadrement, de connaître et de respecter son propre rythme biologique, afin de remettre avec Gros Bon Sens son corps « dans le bon sens », c’est-à-dire dans une dynamique physiologique favorable à la production de performance. Un cycle circadien harmonieux, compris comme une régularité physiologique optimisée, constitue ainsi une véritable planche de salut, permettant au joueur de retrouver ses « pattes en forme » et d’assumer pleinement les exigences de son football.

 

[1] D. Davenne, Rythmes biologiques et activité physique. Revue STAPS, 97, 15‑28. 2012.

[2] Y., Touitou, Chronobiologie humaine: régulation et applications. Springer. Paris. 2013.

[3] Y., Touitou et F. Portaluppi, Circadian rhythms and sport performance. Chronobiology International, 33(1), 1‑10. 2016.

[4] A., Reinberg et M., Smolensky, Biological rhythms and human health.. Springer. New York. 1982.

 

 

 

 

 
 
 

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