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Le "couple infernal" herbe et synthétique qu'il s'agit de maîtriser pour le bonheur des joueurs !

  • Photo du rédacteur: xavierblanc
    xavierblanc
  • 9 janv. 2023
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 3 jours


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Alors que la Ligue Française de Football interdit les terrains synthétiques depuis 2018 pour le football professionnel en vertu de la santé au travail, et que les présidents des Ligues professionnelles anglaises ont décidé que leurs installations devraient être équipées au minimum de gazon hybride, la Suisse voit fleurir des terrains synthétiques pour des raisons pratiques d'entretien et de capacités d'accueil. En conséquence, nos équipes suisses se retrouvent à jouer alternativement, d'une semaine à l'autre, sur des terrains synthétiques de qualité très variable ainsi que sur des terrains en herbe plus ou moins bien entretenus. Les conséquences physiques et physiologiques de ces alternances entre herbe et synthétique sont telles sur les joueurs que les footballs herbe et synthétique sont à considérer comme des disciplines suffisamment distinctes pour exiger des préparations physiques spécifiques.


Audio cover
Résumé audio de NotebookLM

Un sol mou ralentit l’enchaînement des foulées parce qu’il renvoie « doucettement » l’énergie mécanique des appuis podaux des joueurs. Cela favorise l’utilisation de la force pour produire de la vitesse maximale footballistique parce que cela les incite à pousser leur foulée, voire à la tracter en tirant longtemps vers l’arrière leur appui avant. À l’inverse, un sol dur favorise le rendu de l’énergie mécanique des appuis podaux des joueurs, ce qui stimule leur réactivité. Cette réactivité est assumable seulement si le système neuromusculaire du joueur est suffisamment éveillé. Quantitativement, si l’herbe demande énergétiquement beaucoup plus que le synthétique, qualitativement ce dernier exige d’avoir des joueurs réactifs sous peine qu’ils soient décoordonnés par désynchronisme entre le renvoi du sol de l’énergie mécanique issue des appuis podaux et les capacités réactives des appuis des joueurs.


On le constate, la nature du sol a des incidences importantes sur la qualité de la production de la vitesse maximale et de la gestuelle footballistique des joueurs. Le changement de surface de jeu d’une semaine à l’autre peut donc avoir des conséquences notables sur les performances physiques des joueurs. Il revient à leurs préparateurs physiques footballistiques (PPF) de les préparer à ces changements de surface afin de prévenir les blessures et de réajuster leur tonus musculaire pour qu’ils soient en concordance avec la nature du sol du match.  


Pour faciliter la transition d'un terrain en herbe à un terrain synthétique, je conseille d'effectuer une pré-tonification musculaire en augmentant les stimuli de vitesse et de montée de la puissance musculaire, notamment à travers des exercices tels que des sauts de haies et un travail de réactivité d'appui. Cette approche prépare les muscles au niveau de réactivité qu’exige un sol synthétique. En sens inverse, je conseille d'intensifier les étirements pour réduire leur tonus musculaire. Comme les terrains en herbe demandent plus énergétiquement, je conseille aussi, pour renforcer la faculté de récupération inter-efforts, de préparer métaboliquement les joueurs en stimulant, par rappel, leurs capacités aérobiques par capillarisation, ou oxygénation corporelle, soit des efforts d’endurance continue effectués à 130-140 puls/mn.


Retenons ici que les étirements, la tonification et la préparation métabolique à l'effort sont des instruments pour mieux faire transiter les joueurs de l’herbe ou synthétique et vice-versa. Ces pistes sont d'ordre général sachant que dans chaque équipe, il y a des joueurs aux profils de production qualitative et quantitative de vitesse maximale footballistique et de niveaux techniques différents. À charge de leur PPF d'utiliser les mesures de régulation de leur tonus musculaire en fonction de leurs profils et des caractéristiques des sols de match.

 
 
 

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