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Le football est un sport de vitesse à nulle autre pareille

  • Photo du rédacteur: xavierblanc
    xavierblanc
  • 16 mai 2022
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 sept.


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Le football est-il un sport de force, d’endurance ou de vitesse ou une autre qualité physique ? Répondre à cette question revêt une grande importance, car cela entraîne des conséquences majeures sur le devenir footballistique de très nombreux joueurs. J’affirme donc avec la plus grande des convictions que le football est indubitablement et définitivement un sport de vitesse, tout simplement parce que c’est elle qui détermine la plupart des résultats footballistiques positifs.


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Comme tout choix, cette option vitesse maximale a des effets qu’il convient de comprendre et/ou de maitriser afin de rester dans le paradigme choisi. Il s'agit donc de dresser une liste de garde-fous qui garantit que l’on reste dans le chemin tracé. Le premier est que la technique du ballon prime sur tout.


Ensuite, il faut garder à l'esprit que les développements qualitatif et quantitatif de la vitesse doivent se faire en équilibre. Un excès de développement qualitatif, ou de gain net de vitesse, peut diminuer la capacité à répéter des séquences de vitesse, à l'image d'une mèche qui se consume trop rapidement. En parallèle, un excès de développement quantitatif prend du temps d'entraînement aux footballeurs qui, par définition, n'en disposent pas en abondance.


Enfin, il faut laisser du temps au temps. Si, à l’âge de 14-15 ans, un joueur est considéré comme lent aux yeux des recruteurs, il est définitivement exclu des filières de formation. Pourtant, tous les joueurs du football élite junior ont, avec certitude, la vitesse intrinsèque requise pour jouer au plus haut niveau, sauf en cas de pathologie avérée. Mais pour ce faire, le football doit leur donner le temps de se développer à leur rythme biologique.


La qualité de vitesse a toujours été « quelque chose » de mystérieux dans le domaine de la condition physique. Certainement parce que cette qualité révèle ce que l'on est au plus profond de soi en exprimant notre niveau d’alacrité. Si on est bloqué, tendu, mal à l'aise, malheureux, cela affectera directement le niveau de notre vitesse maximale. À l'inverse, si nous sommes bien dans notre peau, nous nous déplacerons automatiquement plus vite. Mais la production de la vitesse footballistique n’est de loin pas complètement subordonnée aux états des humeurs des joueurs.


Au niveau technique, les auteurs qui écrivent comment entraîner la vitesse footballistique prennent généralement comme modèle la vitesse du sprinter. Or les vitesses du footballeur et du sprinter sont aussi différentes que celles du nageur de 50m et du cycliste sur piste. En effet, un sprinter compétitionne 1 fois, de façon rectiligne, en fixant un seul point d’arrivée, selon un design de contraction musculaire à dominante concentrique (en phase d’accélération) puis pliométrique (en phase de maintien de la vitesse), sans perturbations externes à maitriser (adversaire, ballon, maitrise cognitive du jeu), a une pose avant-pied dynamisé par l'apport de chaussures qui facilitent le renvoi d'énergie des appuis au sol.



En résumé, la vitesse du footballeur n’a quasiment rien de commun avec celle du sprinter. De fait, comparer les performances de vitesse d'un sprinter avec celles d'un footballeur et vice-versa est un non-sens conceptuel, à moins que cela soit fait pour relever leurs différences. Dans cet esprit et pour rassurer, selon les mots supposés de Charles-Maurice de Talleyrand, le footballeur sur ses capacités de vitesse, « s’il compare sa vitesse, il peut se désoler, mais s'il regarde sa vitesse footballistique, il peut se consoler ! ».

 
 
 

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