Le développement, la prévention et la réathlétisation de l’élasticité musculaire footballistique par la pliométrie
- xavierblanc

- 15 nov.
- 12 min de lecture

Lorsque j’ai débuté dans l’entraînement physique footballistique, j’avais choisi de faire effectuer aux joueurs des sauts bipodaux avec barre de musculation. Le but était qu’ils améliorent directement leur montée de puissance musculaire, ou explosivité, selon une modalité de vitesse-force. C’était un choix à la fois pragmatique et contraint. Les joueurs, pourtant confirmés dont des ex-internationaux, ne disposaient pas du savoir-faire technique et de la structure corporelle nécessaires pour « exécuter dynamiquement juste », et l’usage de machines guidées, génératrices de déséquilibres musculaires, était exclu.

J’avoue avoir nourri peu d’illusions quant à la performativité physique réelle de cet exercice, compte tenu du nombre restreint de répétitions et des charges modérées (3x ou 4x 8x30 à 35kg) que les joueurs pouvaient, ou plutôt acceptaient de, supporter. Par contre, à l’usage, j’ai constaté que ce type d’entraînement possédait une vertu très précieuse. Il protégeait la santé et les capacités du système musculaire. Selon mon expérience, c’est en partie ce qui explique pourquoi ces joueurs n’ont connu cette saison-là aucune blessure musculaire.
Ce constat empirique m’a conduit, plus tard, à considérer la nature du football comme un sport fondamentalement délétère pour l’élasticité musculaire. Je le dois à Jorg Fuchslocher qui a attiré mon attention sur les modalités contractiles, principalement concentrique et excentrique, des différents mouvements footballistiques. Si les décélérations et freinages sollicitent le système musculaire excentriquement, les accélérations, qui sont le mode de déplacement privilégié du football, impliquent quant à elles une contraction concentrique continue, souvent sans amplitude. Cette prédominance concentrique favorise une pré-tension musculaire excessive, ou un « slack musculaire » trop élevé, induisant un raidissement général qui étrique le corps des joueurs.
Ce phénomène est amplifié par l’usage de terrains en herbe, qui imposent des appuis prolongés donc hyporéactifs, mais également par l’utilisation de surfaces synthétiques, qui exigent au contraire une haute élasticité musculaire pour assumer sans dégâts neuromusculaires la réactivité énergétique du sol. À cette réalité s’ajoutent les exigences d’intensité croissantes du football avec des séquences prolongées de pleine vitesse, des intermittences rythmiques du jeu de plus en plus saccadées qui fragilisent la structure musculo-tendineuse des joueurs qu’un déficit d’étirements compensatoires et des méthodes de musculation parfois inadaptées amplifient.
Sans le savoir, mes séances de sauts avec barre, par leur nature pliométrique, jouaient donc un rôle prophylactique essentiel en entretenant et en stimulant l’élasticité musculaire. Aujourd’hui, face à la fréquence accrue des blessures, il est certainement opportun de penser sa place et son rôle dans l’entraînement physique footballistique pour améliorer la préparation des joueurs.
Pour ce faire, ce post explique d’abord ce qu’est l’élasticité musculaire et pourquoi elle est centrale dans un sport de vitesse tel que le football. Ceci afin d’examiner en quoi l’entraînement pliométrique en constitue à la fois un outil de développement, de prévention et de réathlétisation musculaire. Pour assurer la performativité de cet outil, il s’agit aussi d’explorer ses principes et ses exercices d’entraînement pour en assurer techniquement la bonne exécution, soit qui génèrent les adaptations recherchées.
I. Les fondements physiologiques et l’importance de l’élasticité musculaire dans un sport de vitesse comme le football
L’élasticité musculaire se définit comme « la capacité du muscle à emmagasiner une énergie mécanique lors de son allongement et à la restituer sous forme d’énergie cinétique lors de sa contraction » [1]. Elle repose sur les propriétés viscoélastiques des fibres musculaires et des structures conjonctives, ou fascias, associées (tendons, aponévroses), mais également sur la régulation neuro-musculaire, notamment les réflexes myotatiques qui facilitent la transition entre les phases excentrique et concentrique du mouvement [2].
Dans le contexte footballistique, cette capacité conditionne directement la performance, car le jeu repose sur une succession de mouvements explosifs et réactifs tels que des accélérations, des freinages, des changements de direction, des sauts et des frappes. Ces actions requièrent un cycle étirement-raccourcissement (Stretch-Shortening Cycle, SSC) performant, permettant une restitution rapide et harmonieuse de l’énergie accumulée [3]. Une bonne élasticité musculaire devient ainsi un vecteur d’économie mécanique en réduisant le coût énergétique des actions répétées par la fluidité du geste qu’elle implique.
Cependant, le modèle de charge du football, soit une alternance d’actions intenses et de phases de récupération incomplètes, induit une accumulation de contraintes concentriques qui, à terme, limitent la souplesse dynamique du système musculo-tendineux. Le muscle, privé de travail excentrique, ou pliométrique compensatoire, perd progressivement sa capacité à se détendre et à restituer l’énergie élastique [4]. Ce déficit se traduit par une diminution de la réactivité, une gestuelle brusque et une vulnérabilité accrue aux lésions pour tous les joueurs, mais a fortiori pour les joueurs au profil vitesse, en particulier au niveau des ischios-jambiers et des adducteurs [5].
Ainsi, l’élasticité musculaire ne constitue pas seulement un attribut biomécanique, c’est aussi un principe fonctionnel central de la motricité footballistique. Elle conditionne à la fois la coordination et la santé musculaire des joueurs.
II. L’outil pliométrique de développement, de prévention et de réathlétisation de l’élasticité musculaire
La pliométrie désigne donc un mode d’entraînement fondé sur l’exploitation du cycle étirement–raccourcissement [6]. Par la succession rapide d’une phase excentrique (pré-étirement) et d’une phase concentrique (raccourcissement explosif), elle permet d’améliorer la capacité du muscle à utiliser son potentiel élastique. Les exercices typiques tels que des sauts, drop jumps, bonds multidirectionnels, renforcent la coordination intra et intermusculaire, la vitesse de transmission neuromusculaire et la réactivité des appuis [7]. Dans une perspective de développement, la pliométrie dynamise les appuis, affine la gestuelle et renforce la posture de stabilité dynamique propre aux déplacements footballistiques.
Sur le plan préventif, la pliométrie favorise une adaptation fonctionnelle du système musculo-tendineux. En améliorant la tolérance du muscle à l’étirement rapide et en développant la proprioception, elle prépare les joueurs à résister aux contraintes excentriques des freinages et changements de direction [8]. L’amélioration du tonus postural et de la coordination motrice réduisent la survenue des lésions musculaires et tendineuses, souvent consécutives à un déficit d’élasticité. De plus, en stimulant la raideur contrôlée des tendons, la pliométrie optimise la fluidité de la transmission des énergies sans générer de rigidité excessive, assurant ainsi un équilibre entre souplesse dynamique et stabilité mécanique [9] selon les principes de la biotenségrité.
Dans le cadre d’une réathlétisation, la pliométrie se révèle particulièrement pertinente. Elle permet de restaurer progressivement la fonction élastique et la coordination neuromusculaire de la gestuelle footballistique altérées par la blessure. En sollicitant les chaînes musculaires dans des schémas de mouvement proches du jeu, elle favorise une reprise fonctionnelle performante, limitant le risque de récidive [10].
La sentence « T’es guéri, alors tu peux... » qui a cours après que les tests physiques indique que les tissus touchés sont reconstitués. Mais souvent le retour sur le terrain n’est pas aussi simple parce que l’on peut être guéri structurellement, sans l’être fonctionnellement. Pour exemple, la logique du processus de guérison d’une lésion aux ischio-jambiers se réalise généralement en 2 phases progressives que sont un renforcement isocinétique suivi d’une fonctionnalisation excentrique.
La phase de renforcement isocinétique a pour objet de réactiver les ischio-jambiers dans des conditions sécurisées, de maîtriser la contraction musculaire et de rétablir un équilibre de force entre les deux membres. L’isocinétisme permet un contrôle précis de la vitesse angulaire, ce qui limite le risque d’un surétirement. Il permet de quantifier objectivement la force et de détecter des asymétries de 10–15 % entre le membre sain et le membre lésé, indicateur de risque de récidive. Cette phase restaure la capacité contractile de base, le recrutement moteur et la confiance neuromusculaire du joueur.
La phase d’activation excentrique rééduque la fonction freinatrice en renforçant la tolérance à l’étirement, ce qui restaure la fonction excentrique des ischios, essentielle dans la décélération et les sprints tenus. En effet, les blessures des ischio-jambiers surviennent majoritairement lors d’une contraction excentrique rapide. Le travail excentrique stimule alors la réorganisation des fibres musculaires, renforce les ponts d’actine-myosine, et augmente la compliance tendineuse. De fait, il améliore le niveau de biotenségrité des joueurs, ce qui réduit le risque de récidive de blessure.
La suite est une réathlétisation fonctionnelle sur le terrain avec une intensité des charges progressive selon une planification par blocs. La philosophie de ce dispositif est de restimuler le physique par les bases aérobiques, puis de le spécifier par des intermittents VMA pour finalement dynamiser le tout par une phase explosive. Cette planification linéaire vise à amener les joueurs à se mettre à niveau des intensités des matchs. La nature de ce protocole est d’ordre quantitatif… on (re)construit la motilité contractile musculaire par le volume que l’on spécifie par après. Cela suppose conceptuellement en creux que l’endurance se transformerait en vitesse, respectivement en montée de la puissance musculaire.
Si on considère que le football est désormais un sport de vitesse et que l’on doit entraîner selon les principes fondamentaux de la préparation physique les qualités physiques d’abord par elle-même, ce processus de réathlétisation n’est pas assez spécifique. D’une part, il manque une activation de l’élasticité musculaire et, d’autre part, sa spécification par bloc qui transforme les qualités physiques s’appuie sur aucuns présupposés scientifiques valides. En lieu et place, je propose d’agrémenter ce processus de réathlétisation par une phase pliométrique et d’adopter une stratégie de développement qui généralise l’intensif au lieu de spécifier le général. Cette stratégie implique d’entraîner les qualités physiques concernées lorsque c’est possible, c’est-à-dire quand les muscles ont la disponibilité fonctionnelle nécessaire.
Cette phase d’activation pliométrique se révèle alors nécessaire pour stimuler l’élasticité musculaire, ce qui améliore la fonctionnalité de la gestuelle footballistique. Son objectif est de réactiver complètement le cycle étirement–raccourcissement pour restaurer l’explosivité et la capacité à tolérer les contraintes dynamiques spécifiques au football. Dans cette perspective, la pliométrie permet de (ré)entraîner la réponse neuromusculaire rapide (réflexe myotatique) et la restitution d’énergie élastique via le tendon et la jonction myotendineuse. Elle améliore la coordination intermusculaire entre les ischios, les fessiers et les mollets, nécessaire pour les actions de sprint et de frappe. Cette phase prépare notamment à assumer la charge coordinative des séquences de pleine vitesse.
III. L’entraînement physique footballistique de l’élasticité musculaire
Le développement de l’élasticité musculaire footballistique requiert une intégration raisonnée et fonctionnelle dans la planification de l’entraînement. Il ne s’agit pas d’ajouter ponctuellement des sauts pliométriques, mais de concevoir un continuum de travail articulant force, vitesse, coordination et technique gestuelle dans une logique de cycle étirement–raccourcissement.
Pour ce faire, je propose que la pliométrie footballistique s’inscrive dans un cadre gestuel qui respecte les principes de l’extension, afin d’être en mesure par redressement postural de corriger la projection avant-bas footballistique, de la projection, qui vise à mieux prendre les espaces de jeu et la variation du geste, qui a pour but d’entretenir la plasticité neuromusculaire et la capacité d’adaptation aux situations de jeu en développant une coordination fine généralisée.
L’intention gestuelle constitue ici une dimension essentielle d’exécution de la gestuelle footballistique. Tout geste dynamique doit d’abord naître d’une amplitude décontractée des mouvements. Le relâchement initial permet au muscle d’accumuler de l’énergie élastique et nerveuse, créant les conditions d’une contraction rapide et puissante [1]. Autrement dit, la vitesse de contraction dépend directement de la qualité de la décontraction. Cette alternance, véritable respiration musculaire, fonde la coordination fluide du geste sportif selon la logique du relâchement qui favorise l’extension qui induit une contraction explosive.
Cette logique fonctionnelle implique que la pliométrie soit pratiquée « en prenant le temps d'aller vite » afin d'éviter toute « précipitationnite » et en décontraction pour éviter toute « forcite » qui par nature altère la réactivité du couple extension-contraction.
Les outils pliométriques de l’entraînement de la compliance de la séquence allongement–raccourcissement musculaire
L’efficacité du travail pliométrique repose sur la qualité des outils utilisés pour solliciter de manière spécifique la compliance du cycle étirement-raccourcissement, c’est-à-dire « la capacité du système neuromusculaire à exploiter le réflexe myotatique et à restituer rapidement l’énergie élastique accumulée lors de la phase excentrique ». L’enjeu ici est donc de renforcer la synergie entre le muscle, le tendon et le système nerveux afin d’optimiser la réactivité sans rigidifier le geste.
Les exercices pliométriques doivent alors être choisis et dosés selon leur potentiel à stimuler les composantes mécaniques (raideur contrôlée du complexe muscle-tendon) et réflexes (réactivité neuromusculaire). On distingue plusieurs familles d’exercices complémentaires :
1. Les étirements balistiques par balancements harmoniques
Ces étirements dynamiques et rythmiques constituent un outil de transition entre la préparation articulaire et la phase pliométrique. Leur principe est de créer de petites oscillations contrôlées autour d’une amplitude moyenne, sans à-coup ni tension excessive. Contrairement aux étirements balistiques classiques souvent abrupts, la forme harmonique repose sur une alternance fluide d’allongement et de relâchement par balancements réconfortants, ce qui stimule en douceur les fuseaux neuromusculaires et entretient la sensibilité du réflexe myotatique. Intégrés aux activations de début de séance, après un échauffement corporel, ils préparent les muscles et les tendons à supporter les contraintes rapides de la pliométrie tout en favorisant la décontraction active et la synchronisation neuromusculaire. Ils contribuent à restaurer, entre les séances, la souplesse dynamique du système musculo-tendineux et à prévenir l’installation d’une raideur pré et post-effort excessive.
2. Les exercices de réactivité
Ils visent à restaurer la capacité réflexe du système myotatique en réduisant le temps de transition entre l’allongement et le raccourcissement musculaire. Les sauts sur place, les bonds courts à faible amplitude et les rebonds rapides à l’exemple des exercices sur caissons Starzynski sollicitent le réflexe d’étirement et entraînent la coordination fine de la cheville, du mollet et des muscles stabilisateurs. L’objectif est ici de favoriser un temps de contact minimal au sol et une restitution instantanée de l’énergie élastique.
3. Les exercices de pliométrie moyenne amplitude
Ces exercices, tels que des sauts en contrebas d’une hauteur de 20 à 40 cm ou les multibonds horizontaux, engagent plus fortement la composante excentrique et permettent d’améliorer la tolérance à la charge d’étirement rapide. Ils développent la compliance tendineuse, c’est-à-dire pour rappel « la capacité du tendon à stocker et restituer l’énergie sans rupture de la continuité gestuelle ». La contrainte doit être suffisante, afin que l’étirement soit suffisamment grand pour activer la réponse myotatique, sans compromettre la fluidité du mouvement.
4. Les exercices de pliométrie fonctionnelle ou intégrée
Ils reproduisent les séquences de jeu en combinant sauts, freinages, changements de direction ou frappes, de manière à entraîner le cycle étirement–raccourcissement dans des conditions motrices proches de la réalité footballistique. Ces exercices (par exemple : bonds suivis d’accélérations, sauts latéraux avec transition en sprint, reprises d’appui dynamiques après freinage) renforcent la coordination intermusculaire entre les chaînes postérieures et antérieures et assurent une réintégration du réflexe myotatique dans la gestuelle spécifique du joueur.
5. Les séquences de vitesse maximale footballistique lancée
Ces séquences constituent un outil avancé de stimulation de l’élasticité musculaire dans des conditions de jeu proches de la réalité. Elles consistent à solliciter la vitesse maximale du joueur après une phase d’élan ou de pré-accélération, permettant ainsi de mobiliser pleinement le cycle étirement–raccourcissement dans sa dimension fonctionnelle et dynamique.
L’objectif est double. D’une part, exploiter la restitution maximale de l’énergie élastique stockée lors des phases d’appui à haute intensité et, d’autre part, entraîner la coordination intermusculaire spécifique aux actions de vitesse footballistique, notamment entre les chaînes postérieures (ischios-jambiers, fessiers, mollets) et antérieures (psoas, quadriceps).
La phase « lancée » permet de dépasser la simple vitesse de départ pour atteindre la vitesse de déplacement maximale, condition essentielle à la performance. Ce travail optimise in situ la fréquence gestuelle, la raideur contrôlée des appuis et la synchronisation neuromusculaire. Il développe également la capacité du système nerveux central à maintenir une activation dynamique tout en préservant la décontraction des segments libres, garantissant ainsi la fluidité du geste à haute vitesse.
Intégrées en fin d’activation, ces séquences doivent être courtes, de haute intensité (95–100 % de la vitesse maximale), avec des récupérations longues (2 à 3 minutes) pour préserver la qualité d’exécution et éviter toute dégradation technique. Elles peuvent être déclinées sous forme de sprints lancés sur 20 à 30 mètres, de séquences à vitesse progressive avec transitions directionnelles, ou d’actions de poursuite intégrées à des situations de jeu.
Ainsi, les séquences de vitesse maximale footballistique lancée constituent un outil clé de la pliométrie fonctionnelle. Elles favorisent la réactivité du système neuromusculaire, renforcent la capacité de restitution élastique du complexe muscle-tendon et préparent le joueur à tolérer les contraintes mécaniques extrêmes propres aux actions de haute intensité du football contemporain.
L’enchaînement raisonné de ces outils, dans une logique de progressivité et de qualité d’exécution, permet d’entraîner performativement la compliance fonctionnelle du muscle-tendon, soit ni trop raide, ni trop molle, mais capable de restituer instantanément l’énergie stockée. L’entraînement du réflexe myotatique devient alors un levier central pour la performance footballistique, car il conditionne la rapidité de réaction, la stabilité dynamique et la prévention des lésions.
En synthèse
L’élasticité musculaire représente, dans le football, une ressource biomécanique et physiologique essentielle, mais souvent négligée ou inconsidérée parce que le football est encore trop souvent appréhendé comme un sport d’endurance. Sa dégradation sous l’effet des charges de jeu, des surfaces et de certaines méthodes de musculation compromet la fluidité gestuelle, la performance et la santé musculaire.
La pliométrie, lorsqu’elle est intégrée dans une approche fonctionnelle et technique du mouvement, en devient un levier réparateur et préventif majeur. Elle dynamise la puissance gestuelle, prévient les blessures liées au raidissement musculaire et facilite la réathlétisation post-lésionnelle.
Pour performer, l’entraînement footballistique pliométrique de l’élasticité musculaire doit s’appuyer sur une intention gestuelle de décontraction, d’amplitude, de projection et de variation fluide, afin d’être en mesure de préparer les joueurs à produire sans tensions et (ré)activement le type de contraction exigée par le jeu d’aujourd’hui.
Bibliographie
[1] P. V. Komi, Stretch-shortening cycle: A powerful model to study normal and fatigued muscle. Journal of Biomechanics, 33(10), 1197–1206. 2000.
[2] P. V. Komi, C. Bosco, Utilization of stored elastic energy in leg extensor muscles by men and women. Medicine and Science in Sports, 10(4), 261–265. 1978.
[3] E. Asmussen, F. Bonde-Petersen, Storage of elastic energy in Skeletal muscles in man. Acta Physiologica Scandinavica, 91(3), 385–392. 2000. 1974
[4] C. Nicol, J. Avela, P.V. Komi, The stretch-shortening cycle: A model to study naturally occurring neuromuscular fatigue. Sports Medicine, 36(11), 977–999. 2006.
[5] J. Ekstrand, M. Hägglund, M. Waldén, Injury incidence and injury patterns in professional football: The UEFA injury study. British Journal of Sports Medicine, 45(7), 553–558. 2011.
[6] C. Bosco, P.V. Komi, Potentiation of the mechanical behavior of the human skeletal muscle through prestretching. Acta Physiologica Scandinavica, 106(4), 467–472. 1979.
[7] G. Markovic, P. Mikulic, Neuro-musculoskeletal and performance adaptations to lower-extremity plyometric training. Sports Medicine, 40(10), 859–895. 2010.
[8] N. A. Maffiuletti, P. Aagaard, A. J. Blazevich, J. Folland, N. Tillin, J. Duchateau, Rate of force development: Physiological and methodological considerations. European Journal of Applied Physiology, 116(6), 1091–1116. 2016.
[9] K. Kubo, H. Kanehisa, Y. Kawakami, T. Fukunaga, Elastic properties of muscle–tendon complex in long-distance runners. European Journal of Applied Physiology, . 81(3):181-7. 2000.
[10] J. Mendiguchia, M.A. Garrues, J.B. Cronin, B. Contreras, A. Los Arcos, N. Malliaropoulos, N. Maffulli, F. Idoate, F. Nonuniform changes in MRI measurements of the thigh muscles after two hamstring strengthening exercises. Journal of Strength and Conditioning Research, 27(3):574-81.2013.





Commentaires